19 avril 2019, Texte: Hansjörg Ryser, Photo: iStockphoto.com
Tout expatrié qui s’installe en Suisse constatera rapidement que même en Helvétie, la vie n’est pas dénuée de risques. Cela explique pourquoi il existe autant d’assurances dans ce pays. Certaines sont mêmes prescrites par la loi. Il est donc d'autant plus important de connaître les principales assurances et les réglementations qui s'y rapportent.
Obligatoire en Suisse, l'assurance maladie doit être conclue dans les trois mois suivant l'arrivée dans le pays. Les propriétaires de véhicules à moteur doivent quant à eux souscrire une assurance responsabilité civile. La plupart des cantons exigent des propriétaires d'une maison qu'ils concluent une assurance bâtiment.
Parmi les assurances choses, l’assurance responsabilité civile privée et d’inventaire du ménage sont les principales solutions. Tandis que l'assurance responsabilité civile privée couvre les dommages causés à des tiers, l’assurance inventaire du ménage prend en charge les dommages subis par les valeurs patrimoniales dans le cas de leur vol ou de leur destruction par un incendie ou par l’eau. Si elles ne sont pas obligatoires, ces assurances sont cependant vivement conseillées. Tout comme l'assurance casco pour les dommages subis par le véhicule à moteur personnel, l'assurance protection juridique ou encore l'assurance caution locative pour les appartements loués.
Les personnes exerçant une activité lucrative sont automatiquement assurées contre le chômage et les accidents au travail ou dans leur temps libre par l’intermédiaire de leur employeur. Pour ce qui est de l’assurance-accidents, le temps de travail doit impérativement être supérieur à 8 heures par semaine. La couverture en cas d’accident souscrite auprès de la caisse maladie peut alors être abandonnée. L'assurance-accidents complémentaire est en revanche conseillée pour les conjoints et les enfants n'exerçant aucune activité lucrative.
L'assurance vieillesse et survivants (AVS) est l'un des piliers du système suisse de protection sociale et constitue avec l'AI la prévoyance étatique (1er pilier). L'AVS compense, du moins partiellement, la diminution ou la perte de revenu du travail résultant de la vieillesse et au décès. Le rôle de l'AI est en Suisse la prévoyance en cas d'invalité (1er pilier). Obligatoire au même titre que l'AVS, elle vise à garantir les moyens d'existence aux personnes assurées devenues invalides, que ce soit par des mesures de réadaptation ou par des prestations en espèces. Comme la prévoyance étatique (AVS/AI), la prévoyance professionnelle est obligatoire et est versée essentiellement par l'employeur. Pour les immigrés, il est important de savoir qu'en cas de retour prématuré dans leur pays d'origine, ils ne peuvent transférer que l'avoir de la partie surobligatoire. La partie obligatoire n’est versée qu’au moment de la retraite, sous la forme soit de rente, soit de capital. En attendant, l’avoir est entreposé sur un compte ou la police d’une institution de libre passage. Il faut aussi retenir que les nouveaux arrivants ont souvent des lacunes de contribution conséquentes, surtout pour ce qui est de la prévoyance étatique (1er pilier) et de la prévoyance professionnelle (2e pilier).
C’est là que commence la prévoyance individuelle. Les lacunes dans les contributions peuvent être comblées par le biais de rachats, déductibles du revenu imposable. Même chose pour les cotisations à la prévoyance privée liée du pilier 3a. Ces déductions fiscales sont même possibles si le revenu est soumis à l'impôt prélevé à la source. Les cotisations sont généralement plafonnées: en 2019, les actifs cotisant à une caisse de pension peuvent verser au maximum 6 826 francs. Les avoirs sont rattachés à la Suisse jusqu’au moment de la retraite ou de l’arrêt de l’activité lucrative salariée. Un retrait anticipé est cependant possible en cas d'achat d'un logement ou de départ de Suisse.
Dans le cas du pilier 3a comme pour la prévoyance libre du pilier 3b, Helvetia propose un grand nombre de solutions sur mesure. On conseille notamment une assurance de risque pour l’incapacité de gain aux plus jeunes des nouveaux arrivants. En effet, dans beaucoup de cas, ils risquent des lacunes de couverture en cas de maladie. Les primes sont même déductibles du revenu imposable dans le cadre du pilier 3a.
Etant donné que, pour beaucoup de nouveaux arrivants en Suisse, l'assurance est encore un sujet rébarbatif, un team, composé d'une vingtaine de conseillers clients répartis à travers tout le pays, s'est spécialisé pour répondre aux besoins spécifiques des nouveaux arrivants et des expatriés. Nos conseillers, bien entendu tous polyglottes, possèdent les vastes connaissances requises en la matière.