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  • Le rapport entre la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et la réforme de l’AVS

    31.08.2022 | Philipp Gmür, CEO Helvetia Groupe
    Sans la réforme de l’AVS, la réforme du deuxième pilier reste également bloquée au plan politique. Pourtant, cette réforme est nécessaire et urgente. Garantie sociale flexible, la prévoyance professionnelle joue un rôle sans cesse croissant pour les entreprises confrontées à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée.
toprisks-fachkraeftemangel-fr

Le rapport entre la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et la réforme de l’AVS

31.08.2022 | Philipp Gmür, CEO Helvetia Groupe
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Sans la réforme de l’AVS, la réforme du deuxième pilier reste également bloquée au plan politique. Pourtant, cette réforme est nécessaire et urgente. Garantie sociale flexible, la prévoyance professionnelle joue un rôle sans cesse croissant pour les entreprises confrontées à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée.

Les nombreuses réactions (positives comme critiques) à ma dernière chronique sur la prochaine révision de l’AVS m’ont fait très plaisir. Avec mes articles, je vise à susciter le débat sur les thèmes urgents du point de vue d’Helvetia Assurances. La réforme des prévoyances vieillesse est un thème qui me tient à cœur depuis des années. Cela concerne en effet la cohésion sociale et représente une solution intergénérationnelle. Nos enfants et petits-enfants doivent pouvoir bénéficier un jour d’une prévoyance aussi sûre que celle que nous connaissons aujourd’hui.

Plus nous attendons pour réformer, plus la facture sera salée et plus le potentiel d’amélioration sera réduit. Les arguments avancés de mauvaise foi contre la révision de l’AVS concernant les inégalités généralisées à l’encontre des femmes ou les réductions de rentes intolérables relèvent de l’irresponsabilité. Sans un premier pas au niveau de l’AVS, une révision du cadre juridique du deuxième pilier risque de rester bloquée sur le plan politique. Cela joue en faveur des milieux qui veulent affaiblir, voire supprimer, la prévoyance professionnelle pour consolider le premier pilier.

Ces milieux se plaisent à occulter le fait que les caisses de pension offrent, outre la prévoyance vieillesse, une protection sociale indispensable avec la prévoyance des risques en cas de décès et d’invalidité. Les prestations vont souvent bien au-delà de celles du premier pilier et sont modulables en fonction des besoins spécifiques des entreprises et de leur personnel. Dans la plupart des caisses de pension et des fondations collectives, par exemple, le montant des prestations dépend du salaire assuré et garantit ainsi le niveau de vie habituel, indépendamment d’éventuelles lacunes de cotisations. Contrairement à l’AVS/AI, les prestations de survivants ne sont pas seulement versées aux familles traditionnelles, mais aussi, dans de nombreux cas, aux concubin·e·s, offrant ainsi une protection importante aux familles recomposées ou aux couples vivant en union libre. Dans le dialogue entre les employés et leurs employeurs, différents paramètres peuvent être définis sur mesure pour l’entreprise dans le domaine de la prévoyance professionnelle, notamment le type et le montant des prestations, la couverture du personnel à temps partiel ou une hausse des cotisations versées par les employeurs. En ces temps de pénurie de main-d’œuvre qualifiée, cela peut être un avantage non négligeable pour attirer et fidéliser une main-d’œuvre talentueuse.

Nous ne devrions pas céder à la négligence et mettre en péril cet acquis social unique. Il nous faut franchir ce premier pas vers la réforme du premier pilier pour ensuite assurer la pérennité du deuxième pilier en engageant les réformes nécessaires tout en tenant compte de la mutation à l’œuvre dans la société et dans le monde du travail.